Les cérémonies officielles suivent un calendrier fixé par l’État. Le 11 novembre est l’une des dates incontournables de cet agenda, et ces commémorations marquent un moment fort pour le maire et ses administrés. Au cours de cette journée, le maire organise et préside les cérémonies, veille au respect du protocole et au maintien de l’ordre. En tant que premier élu, il a également un certain nombre de devoirs. Voici quelques éléments pour comprendre précisément le rôle du maire le jour du 11 novembre.
L’organisation des commémorations du 11 novembre
Le 11 novembre est une date marquante du calendrier du maire et de la vie de la commune. Le maire doit préparer avec soin cette journée de commémoration officielle déclarée par l’État, tout comme le 8 mai. Le 11 novembre est en effet dédié à une double commémoration. Celle de l’armistice du 11 novembre 1918, et celle de l’hommage à tous les morts pour la France.
La cérémonie obéit à un protocole strictement codifié, pour garantir la solennité de l’événement. Les différents participants obéissent à une hiérarchie de préséance, et le déroulement est minutieusement réglé. Les associations jouent également un rôle majeur. Par exemple, les associations du souvenir, d’anciens combattants, de commémoration d’événements marquants pour la commune, peuvent participer en portant des drapeaux, ou en envoyant une délégation représentative.
La cérémonie du 11 novembre se déroule généralement devant le monument aux morts de la commune. En effet, dans les années 1920, aussitôt après la fin de la Première Guerre mondiale, chaque commune a eu à cœur de se doter d’un monument pour honorer les soldats originaires de la cité, tombés au champ d’honneur. Ces stèles, statues et inscriptions, qui sont des vecteurs forts de l’identité communale, sont le siège de la cérémonie du 11 novembre.
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Le protocole des cérémonies commémoratives, sous l'égide du maire ?
Lors de la cérémonie, c’est le plus haut représentant de l’État dans la collectivité qui prononce le discours officiel. Ainsi, si le préfet ou le sous-préfet est présent dans la commune, le maire lui cède la place et le laisse s’adresser à l’assistance. Ce discours n’est d’ailleurs pas à l’initiative du maire. Le Ministère de l’Intérieur ou le Secrétariat aux Anciens Combattants transmet à chaque mairie, via les services préfectoraux, le texte à prononcer. En principe, une seule et même allocution est donc prononcée dans toutes les communes de France.
Si d’autres prises de parole ont lieu, ainsi que des dépôts de gerbes de fleurs, ils se succèdent selon l’ordre de préséance des participants. La place de chacun d’eux est rigoureusement précisée. Voici un exemple lors d’une cérémonie en présence du préfet :
- Le préfet,
- Les députés, par ordre d’ancienneté ou d’âge,
- Les sénateurs, de la même manière,
- Les représentants au Parlement européen,
- Le président du conseil régional,
- Le président du conseil départemental,
- Le maire de la commune où se déroule la cérémonie,
- Le président d’EPCI.
La cérémonie se déroule ensuite selon un protocole fixe. Après la mise en place des drapeaux et l’arrivée des autorités, on procède au cérémonial de la levée des couleurs. Les discours et messages sont ensuite lus, et les fleurs déposées dans l’ordre protocolaire inverse. Après la sonnerie “Aux morts”, la minute de silence et l’envoi de la “Marseillaise”, les autorités saluent les porte-drapeaux et leur départ marque la fin de la cérémonie.
Donc, le maire n’est pas nécessairement la figure de proue des cérémonies de commémorations du 11 novembre. Néanmoins, il est le garant de leur organisation et de leur bon déroulement.
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En tant qu’élu et représentant de sa commune, le maire est un personnage essentiel au bon déroulement de la cérémonie. Revêtu de son écharpe tricolore, il se doit d’être présent, ou du moins de se faire représenter par l’un de ses adjoints. En vertu de ses pouvoirs de police, il s’assure du maintien de l’ordre public durant la journée et autour du monument aux morts. Il peut par exemple prendre un arrêté interdisant la circulation des véhicules aux abords du monument. Il doit en outre veiller au pavoisement de la mairie, des édifices publics et du monument aux morts.
Dans les grandes communes, l’un des élus municipaux est désigné “correspondant défense”. Le maire peut prendre en charge ce rôle, dans les plus petites communes. Ce correspondant a pour mission de faire le lien entre les citoyens et le monde de la défense. Plus précisément, le 11 novembre, il coordonne les différents acteurs de la cérémonie, et organise celle-ci. S’il est lui-même le correspondant défense de la commune, le maire a donc un rôle d’autant plus grand à jouer.
Enfin, les commémorations du 11 novembre sont une occasion majeure pour le maire de fédérer sa commune. En rendant hommage à la mémoire des morts pour la France, il accomplit un devoir de mémoire qui transcende les opinions. Ce faisant, il réunit tous ses administrés autour de l’histoire nationale devant un monument central de la commune. À ce moment-là, l’édile peut sensibiliser les jeunes générations au respect du drapeau et de nos aïeux. Il peut par exemple confier à des jeunes de la commune la mission de porter un drapeau ou de déposer des fleurs.
Le maire est ainsi un acteur majeur de la transmission des valeurs et du patriotisme sur le territoire de sa commune. En tant que candidat à l’élection, c’est aussi un moyen de rencontrer les associations et les habitants, et de montrer ainsi son engagement local.