De plus en plus de communes choisissent de mettre en place un passeport du civisme à destination des élèves de CM2 ou de collège. Cet outil, à la fois pédagogique et concret, vise à former les jeunes à la responsabilité, au respect des autres et à l’amour de leur commune et de leur pays. Par des actions simples et encadrées, il leur apprend à devenir des citoyens engagés au sein de la collectivité. Créé par Maxence de Rugy, lui-même jeune maire vendéen, le passeport du civisme est un moyen efficace de rapprocher les écoles, les associations et les familles autour d’un projet commun, porteur de sens et de fierté locale.
Le passeport du civisme, un parcours éducatif pour apprendre par l’action
Le passeport du civisme s’adresse aux élèves de fin de primaire ou de collège. Il repose sur une idée simple : apprendre le civisme par la pratique. Chaque enfant reçoit un livret recensant des actions concrètes à accomplir au cours de l’année scolaire. Ces missions sont variées. Ce sont par exemple l’entretien d’un monument aux morts, la rencontre avec un ancien combattant, la participation à un nettoyage de site naturel. Ou encore l’aide à une association, la découverte des institutions locales.
Le but n’est pas seulement de « cocher des cases », mais de faire comprendre aux enfants que leur engagement compte. Par cet outil d’éducation, ils découvrent ce qu’est le respect du bien commun, l’esprit de service, la mémoire collective ou encore la solidarité. L’enfant apprend qu’être citoyen, c’est aussi agir pour les autres et pour son territoire.
Le dispositif permet également de valoriser la commune et ses acteurs. Les ambassadeurs du passeport peuvent en effet être des élus, enseignants, associations, anciens combattants, pompiers, services municipaux. Chacun peut devenir un partenaire du parcours civique, contribuant à transmettre des repères et des expériences concrètes.
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Une mise en œuvre simple et encadrée
Pour lancer le programme, la commune adhère à l’Association du Passeport du Civisme, qui fournit les supports pédagogiques, le modèle de livret, les fiches d’actions et les outils de communication. Une délibération du conseil municipal formalise la décision et désigne les partenaires locaux : écoles, enseignants, associations, service jeunesse, comité du souvenir ou encore centre communal d’action sociale.
Le parcours d’actions est ensuite défini localement. Il combine des thématiques communes telles que le devoir de mémoire, l’engagement local, la protection de l’environnement, l’entraide, et des initiatives propres à la commune. Chaque activité est validée par un « ambassadeur du civisme » (enseignant, élu ou représentant associatif) qui suit l’élève dans sa démarche.
En fin d’année, une cérémonie réunit les participants. Les élèves reçoivent leur passeport complété et un diplôme ou une médaille symbolique. Cet événement, souvent très attendu, valorise leur implication et souligne la reconnaissance de la collectivité. Il donne à chaque jeune le sentiment d’avoir contribué, à son échelle, à la vie de sa commune.
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Un outil éducatif à coût maîtrisé et fort impact local
Le passeport du civisme est peu coûteux et facilement adaptable à toutes les communes. L’adhésion annuelle à l’association varie entre 250 et 3 500 € selon la taille de la collectivité. Par exemple, la cotisation annuelle s’élève à 1 000 € à Vertou qui compte 26 000 habitants. Les dépenses annexes concernent la conception et l’impression des livrets, affiches et diplômes, soit de quelques centaines à quelques milliers d’euros selon le nombre d’élèves.
La coordination du projet s’appuie sur les enseignants et les agents municipaux déjà en poste, sans nécessiter de personnel supplémentaire. Une cérémonie annuelle peut être organisée pour quelques centaines d’euros.
En France, près de 400 communes ont déjà adopté le dispositif, représentant plus de 100 000 jeunes impliqués chaque année. Partout, les retours sont positifs. On voit donc que le passeport du civisme renforce la cohésion locale, donne du sens à l’école et développe chez les enfants le goût de l’engagement, du respect et de la responsabilité collective.