Le dernier sondage de l’IFOP pour Politicae révèle un point essentiel à connaître avant de déclarer sa candidature: l’étiquette politique. Si un tiers des Français ne connaissent pas l’étiquette de leur maire, c’est que celui-ci n’en a pas, dans les petites communes, ou alors que l’appartenance à un parti est secondaire aux yeux des électeurs. Avoir ou non le soutien officiel d’un parti reste toutefois une question importante pour évaluer ses chances et, le cas échéant, bien choisir son étiquette.
Évaluer ses chances et l'influence du choix de l'étiquette politique
Si l’on observe les perspectives de réélection des maires, on remarque que les élus de droite ont davantage de chances de se faire réélire. En effet, les élus sous l’étiquette LR ou divers droite (DVD) sont fortement représentés dans les communes où les électeurs pensent reconduire leur maire. Ainsi, dans les communes rurales (53%) et les banlieues aisées (69%), la “prime au sortant” est donc largement au bénéfice des maires de droite. Au contraire, les maires de gauche cumulent un taux de satisfaction plus faible. Conséquence d’une volonté de changer l’action municipale de la part des citoyens. C’est majoritairement le cas dans les communes de banlieue populaire. Dans ces périphéries, seuls 32% des sondés veulent réélire leur maire. C’est également le cas des très grandes villes (35%) où les motifs de mécontentement sont plus nombreux.
On peut donc mesurer ses chances de réélection à l’aune de ces étiquettes politiques. Elles ne sont pourtant pas une garantie de réussite, car les électeurs ne connaissent pas toujours celle de leur maire.
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Le rôle de l’étiquette politique
L’IFOP révèle la méconnaissance de l’étiquette de leur maire chez les Français. Un tiers des sondés ne connaissent pas l’étiquette partisane de leur maire. Cette proportion est la plus forte dans les communes rurales, où l’étiquette est inconnue de 38% des sondés. Dans les communes de 30 000 habitants et plus, cette proportion diminue puisqu’un quart des électeurs ne peuvent citer l’étiquette de leur élu. On voit donc que selon la taille de la commune, les enjeux partisans sont plus ou moins importants: dans les communes de petite taille ou de taille moyenne, l’étiquette importe peu. En revanche, dans les villes plus peuplées, appartenir à un parti politique est important aux yeux des électeurs.
À l’échelle locale, les électeurs semblent donc attacher relativement peu d’importance à l’étiquette de leur maire. Lors des élections municipales, ils prêtent davantage attention aux enjeux locaux et à la personnalité des candidats. C’est encore plus vrai dans les communes de moins de 1 000 habitants, où les élus sont choisis personnellement par les électeurs, grâce au principe du panachage.
Enfin, précisons que si l’étiquette officielle dépend du parti auquel le candidat décide de se rattacher, la nuance politique est attribuée par la préfecture. Pour les communes de 3 500 habitants et plus, le préfet donne une couleur politique aux listes candidates. Si la procédure peut parfois sembler injuste, elle est utile pour faciliter les études statistiques.
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Selon les cas, avoir une étiquette partisane peut être un frein ou au contraire un atout, à plusieurs titres. D’abord, l’étiquette politique peut vous aider ou non à mobiliser des colistiers. Certains seront frileux à l’idée de s’engager dans un parti, d’autres au contraire seront rassurés par ce parrainage. En outre, afficher le rattachement officiel à un groupe politique peut faire fuir ou attirer les électeurs. Ce sera à vous d’en juger.
De manière générale, il n’est pas forcément utile d’avoir une étiquette politique à l’échelon municipal. Pour en juger, il faut étudier en priorité la taille de la commune, se demander si cette étiquette a un intérêt électoral et peut vous rapporter des voix. À l’échelle locale, les étiquettes partisanes ont moins d’intérêt que lors des scrutins nationaux. Il est plus important de proposer des solutions aux véritables enjeux locaux, et de se montrer engagé au service de sa commune. Avoir une étiquette partisane n’est jamais obligatoire, c’est à vous d’en décider avec vos colistiers au moment du dépôt de candidature.