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Yannick Moreau, un engagement pour la Vendée

Depuis près d’un quart de siècle, Yannick Moreau incarne une figure singulière de l’engagement local. Avocat de formation, député par étape, maire par vocation, il est surtout un homme de fidélité : à la Vendée, à la cause municipale, au service du bien commun. Lors de son passage dans nos locaux, il est revenu avec franchise sur son parcours. Pour Politicae, il analyse les ressorts de sa longévité politique et les enseignements tirés de son engagement aux Sables d’Olonne. Ce témoignage sincère, nourri d’expériences concrètes et d’épreuves surmontées, illustre ce que peut encore être un mandat local vécu avec exigence.

Une vocation née du service et de la confiance

Yannick Moreau n’a pas rêvé enfant de devenir maire, encore moins député. Il se destinait au droit des affaires lorsqu’en décembre 1999, Philippe de Villiers lui ouvre les portes du Conseil général de la Vendée. Il a 24 ans, aucune expérience politique, mais reçoit une marque de confiance déterminante : « Je vous fais confiance. Tuez-moi. » Cette parole, à la fois cocasse et solennelle, marque le début d’une vocation.

Aux côtés de Villiers, Moreau découvre alors la politique locale comme une école d’action, mais aussi de loyauté. Il y apprend l’efficacité administrative, la puissance du projet collectif et le rôle structurant de l’ancrage territorial. Ce compagnonnage fonde une conception exigeante de l’engagement. Pour ce futur maire, le mandat n’est pas un honneur, mais un service. Il insiste d’ailleurs sur cette idée cardinale : « Le propre de l’engagement municipal, c’est de se mettre au service des autres. »

Élu pour la première fois à Olonne-sur-Mer en 2008 à 32 ans, il conquiert une mairie tenue par la gauche, contre toute attente. Cette victoire, obtenue grâce à 3 500 portes frappées en deux ans, ancre sa méthode : terrain, écoute, conviction. Loin des logiques d’appareil, Moreau s’impose alors comme un élu de contact, artisan d’un pouvoir local fondé sur la proximité.

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La fusion des Sables d’Olonne, un combat de dix ans

Au-delà des mandats successifs, le fil conducteur de l’action de Yannick Moreau, c’est la construction patiente d’une ville nouvelle. Dès 2009, il propose la fusion des communes d’Olonne-sur-Mer, Château d’Olonne et Les Sables d’Olonne. L’idée semble rationnelle : mutualiser les moyens, simplifier les échelons, accroître la capacité d’action. Mais les identités locales résistent. Sa propre commune vote contre.

Plutôt que de renoncer, il redouble donc de pédagogie. Lors de sa réélection en 2014, il affiche clairement son objectif de fusion. Il obtient alors 67 % des suffrages. Une légitimité forte, qui lui permet de convaincre ses homologues et d’aboutir à la création de la commune nouvelle le 1er janvier 2019. Il en devient le premier maire dès le lendemain.

Cette fusion n’est pas seulement une réussite institutionnelle. Elle double la capacité d’investissement annuelle de la ville, passant de 25 à 50 millions d’euros. Elle renforce aussi la cohérence territoriale et permet le développement de politiques ambitieuses, comme le plan « Louer à l’année » ou le projet pionnier de réutilisation des eaux usées à des fins potables.

Plus encore, cette décision démontre qu’une stratégie d’intégration territoriale, lorsqu’elle est portée avec constance et clarté, peut transformer un territoire. « Aujourd’hui, personne ne reviendrait en arrière », affirme-t-il, rappelant qu’aucune liste ne propose la défusion.

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Yannick Moreau: de la fidélité au territoire à la transmission

Élu local passionné, Yannick Moreau a aussi été député, mais n’a jamais caché sa préférence pour l’action municipale. Lors de l’entrée en vigueur de la loi sur le non-cumul, il choisit de rester maire. Il le dit sans détour : « Être parlementaire d’opposition, c’est commenter ; être maire, c’est agir. » Ce pragmatisme assumé guide ses choix.

Homme d’action, il revendique une posture d’« entrepreneur public », visant l’efficacité sans renoncer à l’idéal. Le bien commun, qui est pour lui le « nom chrétien de l’intérêt général », reste son cap. Ce cap, il le conserve même dans l’épreuve. Ainsi, en 2019, trois sauveteurs périssent en mer. Le drame secoue la ville et attire l’attention nationale. Moreau affronte la douleur en maire, en homme, en Vendéen.

Aujourd’hui pourtant, à 49 ans, il prépare à l’heure actuelle son retrait. Pas pour fuir, mais pour transmettre. En effet, « l’honneur d’un responsable, c’est de préparer sa succession », dit-il. Il quittera ses fonctions avant les élections municipales de 2026, laissant place à un membre de son équipe.

Son bilan ? Il ne le prétend pas objectif, mais le revendique sincère. Aucun reniement, aucune promesse trahie. Juste la satisfaction d’avoir « donné le meilleur de soi-même pour les autres ». Après 25 ans d’engagement, Yannick Moreau demeure fidèle à cette première promesse faite à lui-même : vivre une vie utile, au service d’une parcelle de France, avec loyauté et constance.