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Comment devenir maire d’un petit village ?

Devenir maire d’un petit village ne requiert pas les mêmes compétences que pour une grande ville. Le mode de scrutin n’est pas identique, la façon de mener une campagne non plus et doit s’adapter en conséquence. La forte mobilisation des électeurs est cependant un atout pour celui qui veut se présenter aux suffrages. Quelques pistes pour devenir maire en milieu rural.

Comment devenir maire d'un petit village

Les particularités des élections dans un village

En France, le mot village ne correspond pas à une définition précise, dans la mesure où il désigne deux entités. Soit une commune dont la population est relativement limitée, soit le bourg central d’un territoire à l’habitat dispersé. Selon l’INSEE, on peut appliquer le terme de village aux communes dont l’habitat est peu voire très peu dense, comptant 2 000 habitants au plus. 32 000 communes rurales peuvent donc être qualifiées de villages.

La particularité des élections municipales dans les communes rurales est de mobiliser fortement les électeurs. C’est nettement moins le cas dans les grandes villes. Selon l’Observatoire des territoires, le taux de participation au premier tour des élections municipales de 2020 est largement plus élevé dans les campagnes que dans les villes. Chaque candidat peut utiliser à son profit cette forte mobilisation.

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Candidater au conseil municipal

Avant de se demander comment devenir maire d’un village, il faut se préoccuper de devenir un membre de son conseil municipal. Pour être candidat à l’élection de conseiller, il faut être majeur, de nationalité française, bénéficier du droit de vote et d’éligibilité. Il est également nécessaire de jouir de ses droits civils et politiques. Enfin, il s’agit surtout de pouvoir justifier d’une attache avec la commune où le candidat se présente. Cette attache peut être de différentes natures. Le plus évident est d’être inscrit sur les listes électorales de la commune. Mais il est également possible de simplement y payer des impôts locaux. Par ailleurs, certaines professions rendent inéligible. Les fonctions de préfets, magistrats ou militaires sont par exemple frappées d’inéligibilité.

Dans les communes de moins de 1.000 habitants, le scrutin est majoritaire, plurinominal et à deux tours. Le système du panachage permet à des candidats uniques de se présenter et comptabilise individuellement les voix. Le nombre de sièges au conseil municipal fonctionne par tranche démographique : pour les villages, il varie donc entre 7 et 15. Ce sont les conseillers municipaux qui élisent ensuite le maire par un vote secret : ils désignent généralement celui qui a pris l’initiative de la liste et qui est parvenu à convaincre les conseillers.

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Le prétendant à la mairie en milieu rural dispose de trois atouts : l’ancrage local, l’absence d’étiquette politique, et la connaissance technique des dossiers. L’enracinement personnel et familial est un argument en faveur de la légitimité du candidat. Son appartenance locale est alors à utiliser comme une ressource. De plus, ne pas appartenir à un parti politique permet à l’élu d’être entièrement au service de ses administrés et suscite davantage leur confiance. La grande majorité des candidats aux élections municipales se présentent d’ailleurs sans étiquette. Enfin, être compétent dans les domaines spécifiques à sa commune est un atout : l’expertise est un critère d’élection, d’autant plus que les dossiers sont de plus en plus complexes.

La proximité avec les électeurs est aussi un facteur de réussite. Il est plus facile de rencontrer personnellement les habitants de la commune, par exemple en organisant un dîner-débat pendant la campagne, si la population est relativement peu nombreuse.

Valoriser la carte de la compétence est aujourd’hui un bon moyen de gagner des voix. Le modèle du maire ancré dans son village tend à diminuer peu à peu au profit de personnes mettant en valeur leur technicité, leurs facultés de gestion et leur capacité à développer le territoire. Cet argument a d’autant plus de poids à l’heure de l’intercommunalité et de l’augmentation des dossiers techniques.