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Préserver l’environnement dans la commune

Ruches, potagers participatifs, entretien des haies, protection d’espèces menacées… Autant de moyens dont dispose le maire pour valoriser la biodiversité dans sa commune. Si les grandes orientations politiques sont définies par l’État, le maire peut cependant jouer un rôle important pour préserver l’environnement, la faune et la flore locale. Focus sur ce point important dans les communes rurales comme urbaines.

Préserver l'environnement dans la commune

Les acteurs de la préservation de l’environnement

Pour préserver l’environnement la biodiversité, on distingue plusieurs acteurs :

  • L’État définit les grandes lignes du droit applicable et de la politique nationale. Il s’appuie pour cela sur les agences publiques, notamment l’Office français de la biodiversité et la Fédération des parcs naturels régionaux. Grâce à cet office et l’Inventaire national du Patrimoine Naturel, les espaces naturels font l’objet de différents types de gestion et de niveaux de protection. Entre autres, les aires protégées du réseau européen Natura 2000 (les marais salants de Guérande, la forêt de Fontainebleau), les réserves naturelles (la forêt d’Orient, les plateaux du Vercors)…
  • Les collectivités territoriales se répartissent les compétences. Par exemple, la région gère les parcs naturels, tandis que le département s’occupe des sites classés “Espaces naturels sensibles”. Si la commune semble avoir un rôle marginal, le maire peut cependant agir concrètement dans sa commune pour valoriser les espaces verts.
  • La société civile. Les associations de chasse, les collectifs engagés pour la préservation de la biodiversité, les citoyens, sont des acteurs locaux importants de la politique environnementale.

Prenons le cas d’un élu maire d’une commune située dans un Parc Naturel Régional (PNR). Il fait d’abord partie du conseil d’administration de ce Parc, aux côtés des représentants des autres collectivités, des usagers et du personnel. En plus, il peut participer à des commissions thématiques au sein de ce conseil. Enfin, il applique sur le terrain les mesures adoptées par le conseil et sur lesquelles il a émis son avis. Il peut aussi demander les conseils du PNR avant de réaliser un projet. Les communes, les EPCI et les départements participent donc au fonctionnement du Parc par leurs financements. Quant aux élus locaux, ils sont les “chevilles ouvrières” de la politique du PNR.

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Les objectifs de la politique de protection de la biodiversité

L’objectif premier est simple : protéger la faune et la flore dans les espaces publics et protégés. Cette politique s’intègre dans le cadre plus large de la protection de l’environnement, de la transition écologique et des enjeux liés au réchauffement climatique.

L’État encourage donc les collectivités locales à davantage intégrer la protection de la biodiversité dans les politiques publiques. Cela passe par l’aménagement du territoire, la maîtrise de l’urbanisme et le développement de zones vertes. Les communes rurales et celles situées dans des zones protégées, sont particulièrement concernées par ces enjeux. Elles peuvent pourtant les transformer en atout, notamment pour valoriser l’identité locale et le tourisme vert.

Sur le territoire communal, le maire est l’autorité compétente dans la surveillance des eaux et des forêts. En effet, le conseil municipal est responsable de la gestion et de l’entretien des espaces dont la commune est propriétaire. Par exemple, le maire peut prendre un arrêté pour interdire la circulation de véhicules ou la coupe de bois dans certaines parcelles forestières. Il peut aussi demander au garde champêtre municipal de veiller à l’entretien des espaces aquatiques, des berges et à la qualité de l’eau.

En outre, l’un des objectifs peut être la prévention des risques naturels. Augmenter les espaces végétalisés dans une commune urbaine crée des voies d’infiltration des eaux pluviales. Ces aménagements limitent alors les risques d’inondation.

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Les outils du maire pour préserver l’environnement

Selon la géographie et les besoins de sa commune, le maire peut prendre diverses mesures en faveur de la biodiversité. Il existe trois grands axes d’actions concrètes.

D’abord, profiter des aides de l’État. En effet, les communes situées dans une zone “Natura 2000”, ou partiellement couverte par un site protégé, bénéficient de la dotation “aménités rurales”. Ce financement a été créé en 2022 pour soutenir les communes rurales et compenser les pertes liées à l’impossibilité d’utiliser certains terrains protégés. En 2024, près de 9.000 communes ont profité de cette dotation. Aucune obligation d’utilisation n’incombe aux communes, mais celle-ci offre une opportunité de valorisation du patrimoine naturel.

Ensuite, protéger les espaces naturels ruraux ou dans les villes. Ainsi, un maire en zone rurale pourra davantage valoriser les haies et les prairies dans son PLU. Il pourra également protéger la faune locale et réguler les nuisibles en ordonnant des battues ou en interdisant la chasse dans certains secteurs ou à des dates particulières. Quant au maire en zone urbaine, il peut soutenir la végétalisation des espaces et des bâtiments publics. Ce moyen contribue efficacement à réduire les îlots de chaleur en été. Il veille aussi à l’entretien des milieux aquatiques et à l’artificialisation des sols

Enfin, mobiliser les populations. La sensibilisation des citoyens passe par de multiples moyens. Par exemple, organiser des collectes de déchets dans la forêt ou apprendre aux élèves de l’école communale à reconnaître les plantes et les animaux. Les associations locales ont également un rôle à jouer, que ce soit dans le domaine de la chasse, de la protection des animaux ou de sites menacés. Outre cela, il est possible de faire voter les habitants dans le cadre du budget participatif. De cette façon, le conseil municipal peut mettre en œuvre des idées innovantes ayant l’assentiment des citoyens.