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Campagne pour devenir maire

Un candidat à la mairie doit impérativement comprendre les mécanismes d’une campagne. Celle-ci se déroule en plusieurs étapes distinctes permettant au candidat de jauger son engagement et ses possibilités de succès, puis de s’investir pleinement dans la bataille électorale. Faire campagne pour devenir ne s’improvise pas, en voici les grands principes.

Campagne pour devenir maire

Une indispensable période de construction de projet

Pour un maire en exercice, la question de poursuivre se pose et n’est pas toujours évidente à répondre. Bien que le résultat de l’élection ne soit pas garanti, le maire en place bénéficie toutefois d’un réseau et de soutiens qui facilitent la mise en place d’une campagne.

Pour les nouveaux candidats, la situation est différente. Avant de se lancer, il est crucial de réfléchir profondément à la pertinence de leur candidature en examinant les points suivants:

  • Envie de s’engager : Le candidat doit examiner ses motivations profondes, ses objectifs personnels et ses convictions. Il est essentiel d’avoir une vision claire de ce qu’il souhaite accomplir en tant que maire. Un mandat est long !
  • Ancrage local : Le candidat doit posséder un lien fort avec la commune, idéalement y résider et y être impliqué depuis longtemps. Par corollaire, il doit s’assurer qu’il bénéficie de soutiens étendus au-delà de son cercle proche et qu’il dispose des ressources financières nécessaires.
  • Compréhension des enjeux de la commune : Le candidat doit bien connaître les besoins et les défis locaux, en termes de développement économique, social et environnemental.
  • Analyse des forces et des faiblesses : Une évaluation objective de ses compétences et de celles de son équipe potentielle est nécessaire pour identifier les domaines nécessitant un soutien supplémentaire.

 

Cette partie est absolument essentielle pour le candidat afin de s’investir pleinement dans sa campagne. Il existe un risque d’une forte désillusion basée sur des espérances infondées. A la suite de quoi, le candidat peut dérouler son projet : 

Une fois cette phase de préparation complétée, le rythme s’accélère encore et la campagne se profile.

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La première phase de campagne

La première phase commence plusieurs mois avant le scrutin, permettant au candidat de constituer son équipe, son programme et de commencer les actions de terrain. La date de début de campagne est celle où le candidat est prêt à se lancer, généralement six mois avant le premier tour.

Lors de la première phase de la campagne, il peut créer un compte de campagne (ou a l’obligation de le faire, selon la taille de la commune) et peut organiser sa propagande, dans le respect des règles en vigueur. Il peut pratiquer le porte-à-porte et faire des activités de démarchage, mais attention, tout recours à la publicité est interdit. Par ailleurs, s’il est dans une commune de 1.000 habitants et plus, il doit ouvrir un compte de campagne. Celui-ci permettra au candidat de consigner ses recettes et dépenses de campagne.

Le maire sortant doit particulièrement prendre garde à la façon dont il use des moyens de la mairie. Tout traitement en sa faveur qui ne serait pas constaté à l’endroit des autres candidats pourrait en effet entraîner la nullité de l’élection.

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La dernière ligne droite

Deux semaines avant le premier tour, la campagne officielle débute. Au cours de cette période, les candidats disposent de leurs moyens de propagande officiels. Ils se composent d’un affichage dédié, des bulletins de vote et d’une circulaire informant les citoyens. Durant cette ultime période de la campagne, ils doivent éviter de faire de nouvelles annonces changeant significativement leur programme. Ce principe permet de ne pas nuire à l’échange démocratique et peut causer le prononcement d’une nullité de l’élection.

La campagne officielle prend fin la veille de l’élection à 0h00. Si aucun candidat n’obtient la majorité absolue, la campagne reprend le lendemain du premier tour et s’achève à nouveau la veille du second tour à minuit.

Pendant l’entre-deux tours, les conditions de campagne sont les mêmes que lors des deux dernières semaines, entre les candidats restants.

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Les résultats de la campagne pour devenir maire

La proclamation des résultats achève la campagne. Quel qu’ils soient, le candidat ne doit pas les considérer comme une fin : 

  • S’il est vainqueur : Le plus dur commence, avec l’analyse de la situation financière, la prise de contact avec les services municipaux et la mise en place de l’équipe municipale. D’autres tâches l’attendent mais le service de la commune ne fait que commencer. Les six ans passeront vite et une autre campagne pourrait rapidement poindre à l’horizon
  • S’il ne gagne pas : Si la déception est évidente, la défaite peut être un tremplin vers la suite. D’ailleurs, face à un maire sortant, elle n’a rien de déshonorant. Le chemin vers la mairie n’en est peut-être qu’à son début et l’opposition constructive est un bon moyen de connaître dans le détail l’action de la mairie et les possibilités de la commune.

 

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