Parmi ses compétences en matière éducative, le maire doit proposer à ses administrés un éventail d’offres périscolaires. Celles-ci nécessitent des moyens coûteux mais qui répondent largement à la demande des familles, et favorisent le développement complet de l’enfant. Si le cadre réglementaire et budgétaire est souvent contraignant pour les communes, l’offre périscolaire peut devenir un véritable atout pour leur dynamisme. Voici quelques pistes pour développer l’accueil périscolaire de la commune.
Bien comprendre l’accueil périscolaire
On appelle accueil périscolaire toute activité culturelle, sportive ou de loisirs, proposée par le service public en complément de l’enseignement, en dehors du temps scolaire. Ces activités sont destinées à encadrer les enfants avant et après la classe, durant la pause méridienne, le mercredi et pendant les vacances scolaires. Il ne s’agit ni d’une garderie, ni d’une aide aux devoirs, mais de centres offrant des activités ludiques. Ces loisirs doivent être au service du développement intellectuel et social de la jeunesse. Pourtant, l’encadrement de jeunes enfants obéit à un cadre réglementaire qui évolue depuis une dizaine d’années, forçant les communes à s’adapter fréquemment.
En effet, la mise en œuvre de solutions d’accueil de loisirs est à la charge des communes et des collectivités intercommunales, sous le contrôle de l’autorité départementale. Cette compétence en matière d’action sociale est définie par le Code de l’action sociale et des familles et le Code de l’éducation. En plus, des normes précises d’hygiène et de sécurité s’appliquent. En 2014, la réforme du temps scolaire réorganise les heures de cours. Ainsi les trois heures ajoutées le mercredi matin sont remplacées durant la semaine par des Temps d’Activités Périscolaires.
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Des contraintes souvent lourdes pour la commune
La mise en pratique de la réforme de 2014 dépend ensuite de chaque commune. Le conseil municipal peut soit décider d’utiliser les salles de l’école communale pour accueillir ces activités de loisirs, soit affecter d’autres locaux à cet effet. En 2017, un décret assouplit cette réforme et propose le « Plan mercredi ». Il s’agit d’un accompagnement et de subventions accordées aux communes, sous réserve qu’elles aient construit un Projet Éducatif territorial (PEdT) en collaboration avec les acteurs locaux.
De manière générale, la modification du temps scolaire a conduit à une explosion de la demande des parents en matière d’accueil périscolaire. Si des milliers de places ont été ouvertes, accueillir les enfants dans des centres de loisirs présente de nombreuses difficultés financières et humaines. Les petites communes, particulièrement concernées, peinent à recruter une équipe d’animateurs suffisamment qualifiés. Elles ne peuvent ainsi proposer des activités toute la journée du mercredi. De plus, le coût de l’accueil de loisirs reste presque entièrement à la charge des municipalités et des familles. Cela implique une grande disparité d’offre entre les communes en ce qui concerne l’accueil périscolaire et les moyens de la développer. Cette disparité contribue malheureusement au renforcement des inégalités territoriales.
Retenez que l’organisation d’un projet périscolaire nécessite de se plier aux normes imposées pour l’accueil collectif de mineurs. La réglementation prévoit, entre autres, un nombre minimal d’animateurs ainsi qu’un espace suffisant pour les activités pédagogiques. Par ailleurs, chaque commune doit gérer l’inscription des enfants au centre d’accueil. Elle en fixe en outre le tarif et vérifie que les parents s’acquittent de la facture.
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L’accueil périscolaire, un atout pour le maire
Pourtant, développer l’offre de l’accueil périscolaire est un réel atout pour la commune. Celle-ci dispose de plusieurs solutions pour alléger les charges, tout en maintenant une offre de qualité. Les élus doivent d’abord bien analyser les besoins de ses administrés afin de répondre au plus près de leurs attentes. S’il manque de personnel qualifié, le maire peut par exemple recourir à des associations compétentes. Il peut aussi déléguer à des centres de loisirs associatifs l’accueil des enfants.
Enfin, implanter des activités périscolaires dans sa commune est une méthode efficace pour développer l’attractivité de son territoire. Ce secteur est source de nouveaux emplois et encourage les familles à se maintenir dans la commune. Il s’agit même souvent d’un critère décisif pour s’y installer. S’il est bien organisé, le développement de l’accueil périscolaire apparaît alors non seulement comme un service aux habitants mais aussi comme un atout stratégique pour le maire.