Trois ans après les élections municipales, il est d’usage que le maire et les élus passent en revue l’action municipale. Évaluation des projets réalisés, définition de nouveaux objectifs, prise en compte de l’opinion publique… Ce sont autant d’avantages que présente le bilan de mi-mandat. En tant que maire, vous pouvez en faire un tremplin pour la suite de votre mandat. En plus d’apporter un regard objectif sur votre gestion de la collectivité, il vous permet de consulter vos concitoyens et de valoriser votre capacité à tenir vos engagements.
L’intérêt du bilan de mi-mandat
Trois ans après leur entrée en fonction, il est utile pour le maire et ses conseillers de prendre le temps de faire un bilan de mi-mandat. Ce n’est pas une obligation réglementaire. Et de plus, la loi ne définit pas les contours de ce bilan. Toutefois, cette étude n’est pas à négliger.
En effet, la revue des opérations menées depuis le début du mandat permet au conseil municipal d’évaluer la qualité de son travail à froid, hors de tout contexte électoral. Rappelons qu’à six mois du scrutin, le maire ne peut plus promouvoir la gestion municipale des dernières années à des fins électorales (art. L52-1 du Code électoral). À trois ans des élections, poser un jugement lucide sur le mandat permet de valoriser les travaux entrepris et de rectifier le tir si nécessaire.
En outre, le bilan en cours de mandat permet de mettre à l’honneur les élus locaux. L’édile y souligne le travail accompli par les conseillers municipaux et leur engagement au service de la commune. Il peut aussi remercier les habitants ou les associations impliqués dans tel événement marquant pour la collectivité.
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Réaliser un bilan objectif
Le bilan de mi-mandat apparaît, à plusieurs titres, comme un outil au service de la transparence de l’administration publique. D’abord, il permet de comparer les promesses de campagne et les réalisations effectives. Comme candidat tête de liste lors du dernier scrutin, le maire a établi un certain nombre de priorités, de grands thèmes et de projets concrets. Trois ans après les municipales, le premier élu local et son équipe dressent le bilan de ce qu’ils ont réellement accompli. Évaluer leur travail sur des points précis du programme est ainsi un des points clés de la mi-mandat. Il peut s’agir de l’urbanisme avec la création des pistes cyclables promises avant l’élection par exemple. Ou bien du redressement des finances publiques. Ou encore de l’action sociale avec l’installation d’une maison de santé.
Ensuite, pour garantir l’objectivité du bilan, l’avis des conseillers d’opposition est également profitable. C’est d’ailleurs une obligation légale pour les communes de plus de 1.000 habitants. L’article L2121-27-1 du CGCT précise ce point.
Enfin, le maire et les conseillers peuvent mettre à contribution les habitants. En organisant une consultation citoyenne ou un sondage, ils donnent à leurs administrés la possibilité d’exprimer leur avis sur la gestion locale. Un tel procédé permet non seulement de connaître le jugement des habitants sur les actions déjà réalisées, mais aussi de saisir leurs attentes pour les trois années à venir.
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Ouvrir des perspectives pour la suite du mandat
Pour le maire, le bilan de mi-mandat est une aide pratique pour la suite des événements. Fort des constats établis et des avis exprimés, il peut accélérer certains projets. Ou alors, suspendre des actions inutiles ou non prioritaires, au bénéfice d’autres réalisations plus urgentes. Par exemple, cet état des lieux peut servir de travail préparatoire avant un conseil municipal, afin de déterminer ou préciser les axes de la politique locale.
Par ailleurs, le milieu du mandat peut être le moment de lancer une nouvelle dynamique. Avec le sondage proposé aux administrés, il constitue un outil de communication avantageux. Les élus peuvent en effet s’en servir pour mettre en lumière les opinions positives. Ils montrent ainsi leur capacité à écouter les revendications. Dès lors, ils ont la possibilité de structurer leur politique, voire d’anticiper leur réélection lors du prochain renouvellement des conseils municipaux.